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À PROPOS

Le vocabulaire de Marine Breynaert est fait de lignes brutes, d’histoire industrielle et de matériaux précieux. Elle conjugue l’or, l’acier et des pièces métallurgiques dans des compositions lumineuses exigeantes qui empruntent à la fois à l’architecture, au design industriel, au constructivisme et à un certain revival art déco. Formée à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts décoratifs à Paris, passée par le textile (Pierre Frey, Nobilis) et la mode (Heimstone), Marine Breynaert a su conjuguer ses différents héritages et autonomiser son style pour décliner des séries cohérentes, puissantes et composées. Ses luminaires s’imposent comme de purs paradoxes visuels, entre héritage industriel et poésie contemporaine.

L'ATELIER

Lampe en construction à l'atelier Marine Breynaert
Photo d'atlier, barre d'aluminium en usinage

C’est dans l’usine de maintenance industrielle de son grand-père, réparateur de moteurs dans les Landes, qu’elle entre physiquement au  contact de l’usinage et des pièces d’industrie. Partie à Bordeaux pour 6 mois entre deux postes, elle y restera 7 ans.


« Je récupérais les pièces défectueuses qui partaient pour la benne : roulements à billes,
engrenages… En regardant par-dessus l’épaule des ouvriers, j’ai appris à tourner, à fraiser, à souder.
Assez naturellement, j’ai assemblé les formes et ainsi réalisé mes premiers totems. »

Marine Breynaert à l'atelier entrain de travailler sur ses lampes

Chaque élément est une énigme, qui devient un apprentissage. Découvrir un bronze brillant sous la peinture d’un moteur enchante la créatrice. Bientôt elle classe les pièces récupérées pour composer un panel de formes, et fait intervenir la lumière : ce sont les premières lampes.
Sur une embase en acier ou un roulement à bille dont elle aura fait ressortir le gris clair, Marine vient empiler une bague en laiton, puis un abat-jour dont le métal se déploie en dentelle.

SAVOIR-FAIRE

Construction de bougeoirs et lampes à l'atelier Marine breynaert
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Au fil des ans, les designs ont intégré des matériaux complexes et précieux : le marbre de Carrare, la céramique, le bois oxydé, le verre sont venus s’ajouter aux formes upcyclées. Chaque matériau requière un savoir-faire distinct. Le studio travaille en collaboration avec un bronzier d’art à l’Orfèvrerie de Saint-Denis, un doreur à Paris, un tourneur-fraiseur et un céramiste en Normandie, un tourneur sur bois à Bordeaux. L’objet final est toujours un croisement d’ateliers.

 

L’assemblage et les finitions sont réalisées en atelier à Fontainebleau.

 


Derrière cette maîtrise des savoir-faire, Marine Breynaert aime travailler les finitions elle-même et laisser une place aux hasards d’atelier qui ne seront jamais visibles à l’œil nu. La bonne trouvaille, l’accident d’un matériau ou d’une teinte qui ne se soustraient pas à la règle, sont toujours le lieu d’une nouvelle interrogation, et d’une créativité renouvelée.

Pieds de bougeoirs et de lampes colorés à l'atelier marine breynaert
bougeoir en construction à l'atelier
vernis et séchage de rondelle en laiton

INSPIRATION

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« L’imagination est la somme de deux souvenirs »
Gaston Bachelard

 


Il y a beaucoup de mémoire dans les objets de Marine Breynaert. Les cendriers et les lampes de table rappellent l’univers de son enfance, le cigare de son père, le feu dans la cheminée et l’ambiance feutrée des tablées d’amis. Les lampes en verre strié, les cendriers sur pied et les disques en laiton convoquent Joséphine Baker, le Louxor et les brasseries art déco des années 30, toujours par touches subtiles plutôt qu’en décor. Le souvenir de l’atelier d’usinage et des pièces d’industrie reste présent dans certaines lignes (lampes Six Pans, métal déployé…) mais  s’oublie tout à fait dans un le bronze patiné d’un vase ou le granit bleu d’un socle de bougie. L’inspiration du studio et de la créatrice se trouve dans ces matériaux précieux, vintage sans être datables, dont elle assume le savoir-faire ancestral tout en revendiquant des lignes entièrement contemporaines.

Les luminaires et les arts décoratifs de MB se réclament de la rareté d’autrefois : le temps où l’on avait peu d’objets, faits manuellement, et qui duraient une vie. L’intemporalité des lignes permet ce temps long : les objets ne suivent aucune mode, aucun genre. Il n’y a pas de collections annuelles chez Marine Breynaert : seuls le temps de la bonne trouvaille, la noblesse des matériaux et la complexité de leur façon.

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